La dissolution de l'Assemblée Nationale est une prérogative du président de la République française, prévue par l'article 12 de la Constitution de la Ve République. Elle permet de mettre fin au mandat des députés avant son terme normal et d'organiser de nouvelles élections législatives, généralement motivées par des raisons politiques telles qu'une crise gouvernementale ou un blocage institutionnel. Cette prérogative ne peut être exercée plus d'une fois par an, et en cas de dissolution, les députés réélus conservent leur mandat jusqu'au terme de la législature suivante.
La dissolution de l'Assemblée Nationale a des conséquences importantes sur la vie politique française. Elle peut permettre de renouveler la représentation nationale et de donner une nouvelle majorité au gouvernement. Cependant, elle comporte également des risques pour le président de la République : les élections législatives peuvent en effet conduire à une majorité parlementaire s'opposition, hostile à sa politique ; on parle alors d'une cohabitation. Depuis 1958, il y a eu cinq dissolutions de l'Assemblée nationale, la dernière remontant à 1997. Lors de cette dissolution, le président Jacques Chirac (de droite) a tenté d'obtenir une majorité plus favorable à sa politique, mais les élections législatives ont conduit à une majorité de gauche et à une cohabitation de cinq ans avec un Premier ministre de gauche.
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