Renaud Toussaint, directeur de l'Institut Terre et Environnement de Strasbourg, est passionné par les aurores boréales depuis qu’il a vécu en Norvège.
Lors d'une tempête géomagnétique du 10 au 12 mai, il a rapporté les événements en direct sur le site de l'École et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST). Observant depuis chez ses parents dans l'Aube (Grand Est) le 10 mai, il a pris plus de cent photos des aurores intenses de 23h à 2h du matin.
Renaud Toussaint note que de telles aurores sont rares en France et souvent passent inaperçues. Le phénomène se produit lorsque des éruptions solaires envoient du plasma vers la Terre, interagissant avec les molécules d'oxygène dans l'atmosphère pour émettre de la lumière. La lumière rouge est produite à des altitudes supérieures à 240 km, tandis que la lumière verte est émise à des altitudes plus basses. Les récentes aurores étaient visibles jusqu'en Namibie.
Renaud Toussaint prédit plus d'aurores dans les années à venir, car le cycle solaire actuel atteindra son pic en 2025. Malgré leur beauté, les aurores peuvent perturber les communications par satellite et les réseaux électriques. Il n'y a pas de risque pour la santé, sauf pour les astronautes en dehors de la magnétosphère.
Pour en savoir plus : lire l’article de Savoir(s), le quotidien de l’Université de Strasbourg